Antoine Martinet dit MioSHe dessine et peint, sur le mur et sur la toile, la relation entre l’humain, l’urbain et la nature. Il a participé au Cambodia urban art festival (2016) et plus récemment il a été invité par l’Institut français de Saint-Pétersbourg (2019) à réaliser des créations murales à travers six villes en Russie.

Instagram de MioSHe @mioshe_

 

 

L’artiste Antoine Martinet, alias MioSHe, est invité à peindre pour la huitième édition de la Littorale L’Écume des vivants, biennale internationale d’art contemporain d’Anglet sous le commissariat de Lauranne Germond, COAL. Une fresque qui s’inscrit dans le cadre des Murs d’Audubon, vaste mouvement artistique pour les oiseaux menacés, qui poursuit en France le Audubon Mural Project, initié par la Audubon Society et la galerie Gitler aux États-Unis.

En collaboration avec Fabien Damestoy, éco-garde au Parc écologiqe Izadia, Antoine fait apparaître des espèces sur les murs de la patinoire de la ville, ce sont d’immenses oiseaux du littoral qui font face à de tout petits humains. Cette inversion d’échelle attire l’attention et interroge notre rapport au vivant. « L’idée est de mettre à l’honneur des espèces d’oiseaux qui ne sont pas toujours visibles, de les rendre monumentaux, 3-4 fois plus grands que les humains, pour déjouer le postulat selon lequel se sont les humains qui sont en haut de la chaîne » dit-il. Une inversion des grandeurs qui force le respect.

L’univers de MioSHe qui mêle figures hybrides et chimériques, la faune et la flore, le masculin et le féminin, le minutieux et le monumental, peut faire penser à certaines peintures de la renaissance flamande qui nous seraient contées dans un langage contemporain. Mioshe y déploie un bestiaire et un herbier allégoriques, tantôt étranges, parfois sans fard et souvent merveilleux. Dans l’espace public, ses peintures murales sont souvent connectées à l’environnement : les rencontres, l’histoire du bâtiment, du quartier, de la ville, les couleurs du paysage, les formes architecturales à proximité et la nature environnante sont autant d’éléments considérés par l’artiste comme des pistes à explorer pour la réalisation de ses oeuvres in situ.

Retrouvez le film de Jennifer Aujame sur le fresque de MioShe à Anglet.
Et pour aller plus loin, le documentaire sonore sur YOGCAST pour un parcours hors du temps avec l’artiste Antoine Martinet et l’éco-garde du parc Izadia.

Et découvrez les oiseaux représentés sur oiseaux.net

 

MioSHe alias Antoine Martinet, Inversion, la Littorale #8, biennale internationale d’art contemporain d’Anglet sous le commissariat de Lauranne Germond, COAL © Jennifer Aujame

 

 

 

FRESQUE MONUMENTALE DE MIOSHE POUR LES MURS D’AUDUBON
Littorale #8, biennale internationale d’art contemporain d’Anglet
 
Fresque visible en continu jusqu’au 31 octobre 2021