La sixième extinction du vivant


D’ici 2050, plus d’un quart des espèces pourraient disparaître à cause du dérèglement climatique, ce qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, en France, ce sont un tiers des oiseaux qui sont menacés
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Il y en a eu déjà cinq autres « extinctions » depuis l’apparition de la vie sur Terre, c’est-à-dire des effondrements massifs d’espèces liés à des modifications brutales et rapides des conditions environnementales et climatiques. La dernière crise, il y a 65 millions d’années, a signé la disparition des dinosaures. Elle a été provoquée par l’arrivée d’une énorme météorite tombée probablement en Amérique centrale. Actuellement, nous connaissons une disparition massive d’espèces, à un rythme au moins mille fois supérieur au taux naturel d’extinction.

La grande « originalité » de cette sixième crise, c’est qu’elle n’est pas liée à des bouleversements climatiques extérieurs et que nous, humains, en sommes à l’origine. Pour la première fois à une telle échelle, les cinq facteurs directs de changement qui affectent la nature ont été identifiés (par ordre décroissant) : les changements d’usage des terres et de la mer, l’exploitation directe de certains organismes, le changement climatique, la pollution, les espèces exotiques envahissantes.

La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN dresse régulièrement un bilan de santé de la biodiversité mondiale. Le constat est alarmant. Dans le monde, selon la dernière mise à jour, 22 % de tous les mammifères connus, 30 % des amphibiens, 12 % des oiseaux, 28 % des reptiles, 37 % des poissons d’eau douce, 70 % des plantes et 35 % des invertébrés sont aujourd’hui menacés.

 

LIRE L’INTERVIEW DE SÉBASTIEN MONCORPS, DIRECTEUR DU COMITÉ FRANÇAIS DE L’UICN

 

 

LA BIODIVERSITÉ, C’EST QUOI ?

 

 

S’il est difficile de définir rigoureusement ce qu’est la biodiversité, il est plus aisé de dire ce qu’elle n’est pas :

La biodiversité n’est pas une liste d’espèces indépendantes. Elle est un ensemble vivant, réel et mouvant, au fondement de la vie sur Terre. Plus qu’une caractéristique, elle est la vie même. On l’appelle « le tissu vivant de la planète »

La biodiversité ne concerne pas que la diversité des espèces. Elle renvoie aussi à la diversité des gènes et des écosystèmes.

La biodiversité n’est pas qu’une question environnementale. C’est aussi un enjeu lié au développement, à l’économie, la sécurité, la société et l’éthique, c’est une question culturelle. Le terme s’est d’ailleurs mondialisé lors du Sommet planétaire de Rio en 1992, c’est-à-dire, un événement politique et non pas d’abord scientifique.

 

AGIR

 

 

Il existe de nombreuses méthodes relatives à la sauvegarde de la biodiversité qui interviennent selon les acteurs, les stratégies et les moyens disponibles. Certaines passent par le droit et l’action juridique, d’autres par l’innovation technique, mais parmi le panel des solutions proposées celles offertes par la nature sont souvent méconnues ou sous-estimées, on les appelle les solutions fondées sur la nature. Elles s’appuient sur les écosystèmes afin de relever les défis globaux.

Concrètement, elles concernent trois types d’actions, qui peuvent être combinées dans les territoires, à savoir la préservation des écosystèmes intacts et en bon état écologique, l’amélioration de la gestion durable d’écosystèmes utilisés par les activités humaines, et la restauration d’écosystèmes dégradés ou la création d’écosystèmes.

Et si, à l’image des solutions fondées sur la nature, on n’aurait pas des solutions fondées sur la culture ? C’est l’engagement que VIVANT souhaite mener à travers le déploiement d’initiatives concrètes et locales sur l’ensemble du territoire.

 

NB : ces sources et les différents rapports d’où elles sont extraites sont trouvables sur le site de l’UICN